L’application de la « loi 96 » sur la langue française aux sites transactionnels d’entreprises étrangères continue de faire des vagues. La Presse a répertorié une douzaine d’entreprises qui ont cessé de vendre leurs produits et services dans la province. Au grand dam de nombreux Québécois.
Personellement je pense que le Québec se tire dans le pied, surtout dans le secteur de l’informatique. J’ai travaillé avec plusieurs entreprises anglophones à Montréal qui elles aussi ont dû sortir du Québec en raison des nouvelles lois. Les clients, ils sont pas mal tous anglophones.
Le problème, c’est que la majorité du commerce international est en anglais. C’est difficile pour les entreprises d’installer des bureaux au Québec avec ces lois. Les programmes sont en anglais, les langages de programmation en anglais, les resources et documentation sont principalement en anglais. Programmer en français, c’est difficile et assez dégueu quand la moitié du code est en anglais et le reste en français. Si t’as besoin de partager et vendre ton code à des entreprises anglophones, bonne chance. C’est facile de penser uniquement aux produits importés sans trop penser aux produits exportés.
Si on veut devenir une puissance économique, il va falloir être permissif. La demande pour les produits francophones est beaucoup plus basse que ceux en anglais. C’est vraiment se limiter à vendre au Québec et en France et autres colonies françaises.
Je crois que c’est possible de protéger notre langue sans aller à la guerre totale contre l’anglais comme Legault l’a fait. J’ai jamais eu de problème à me faire servir en français à Montréal malgré ce que les gens disent, et tous mes collègues préféraient quand-même communiquer en français même si notre documentation interne est en anglais. C’est possible pour les deux langues de cohabiter comme c’est le cas dans beaucoup d’autres pays et leur(s) langue(s).
La population du Québec est minuscule, ce qui fait qu’on doit distribuer les taxes sur moins de gens et moins d’entreprises, ce qui veut dire plus de taxes sur tout le monde pour avoir le même niveau de service publics. Les États-Unis ont moins de taxes en partie parce qu’il y a beaucoup plus de monde à moins taxer.
Est-ce que cette loi s’applique vraiment à la langue utilisée dans le code? Surtout si c’est une application développée par une équipe internationale? Ça m’étonne.
Sinon c’est vrai que si c’est trop restrictif dans des cas de même, ça ne va pas fonctionner.
Même avant la loi 96 oui j’ai vu ce genre de politiques être appliquées, surtout dans les banques et agences gouvernementales du Québec. Assez rare, mais ça m’étonnerait pas que plus d’entreprises prennent cette decision juste pour être sur.
J’ai aussi hérité certains projects fait par des développeurs pro-francophones qui ont été “on est au Québec icitte, je code en français, moi de l’anglais j’en veux pas”.
La loi 96 dit que les entreprises passé une certaine taille doivent rendre possible aux travailleurs de travailler exclusivement en français s’ils le veulent. Y’a aussi toute l’affaire des 6 mois et forcer les gens à communiquer en français même si les deux personnes préfèrent se parler en anglais, voir une 3e langue, notamment les médecins à Montréal.
À mon avis, forcer les gens ça fonctionne pas. Donnons des raisons aux anglophones d’apprendre le français par le désir de communiquer et non pas la menace de les laisser crever à l’hôpital parce que leur 6 mois est passé. Le message du Québec est clair: si tu parles pas français, t’est pas le bienvenue du tout.